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Le Désert de l’Atacama, au Chili, est l’un des plus secs au monde. Certaines stations météo n’ont même jamais enregistré une seule précipitation. Mais, depuis quelques temps, des chercheurs ont mis en place des filets destinés à recueillir l’eau des brumes et brouillards. L’eau ainsi récoltée permet de donner la vie…
Ces photographies ont été prises par Neil Hall, autour du village de Chanaral, qui a mis en place ce type de filets.
A man collecting drinking water after tiny droplets of fog condense in the net and run through pipes
Les filets sont en polypropylène, un matériau extrêmement efficace pour retenir les particules d’eau des brumes.
Avec un peu de chance, et beaucoup de patience, cette technique permettra de repousser le processus de désertification à l’œuvre dans le désert. Les scientifiques du Centre Alto Patache, de la Pontificia Univversidad Catolica (La PUC pour les intimes), ont démontré que l’eau ainsi collectée permettait de faire pousser une grande variété de plantes dans le désert. Les filets recueillent les micro-gouttes d’eau provenant de la condensation des brumes. Goutte après goutte, ce sont des réservoirs qui se remplissent.
Juan Olguin Cabezaz et Hugo Streeter, de la coopérative de récupération d’eau de Chanaral.
Les habitants, tel Hugo Streeter, peuvent utiliser l’eau à la fois pour les besoins agricoles et pour la consommation quotidienne.
Nicolas Prado, de la Pontificia Universidad Catolica Santiago arrose un petit jardin dans l’oasis Alto Patache, près d’Iquique, au Nord du Chili.
Inspection des plants d’aloe vera, arrosés avec l’eau des filets.
Nicolas Prado vérifie le niveau des réservoirs.
Actuellement, l’eau est acheminée par des sortes de pipelines vers des villes distantes parfois de centaines de kilomètres, ou emmenées par camions. C’est ainsi que les filets à brumes deviennent un moteur économique local. Selon l’ONG FogQuest, qui réalise les filets, chaque mètre cube de brume contient de 0.05 à 0.5 gramme d’eau.