Cette semaine, c’est la rentrée des classes un peu partout dans le monde. En France (je crois que c’est demain mardi), au Québec (moi aussi je fais ma rentrée cette année, puisque je reprends des études… à temps partiel), et ce, que l’on soit tout petit avec un cartable trop lourd ou tout grand avec une tablette. L’occasion de se plonger dans l’expérience, version année 1936, à l’École Simon Bolivar, dirigée par M. Prudent, dans le 19ème arrondissement de Paris.

Chaussettes hautes, bonnets et écharpes pour les petites filles. Source.
A l’époque, la rentrée a lieu fin septembre, début octobre. Plus de la moitié de la population française exerce encore une profession rurale. La moisson et les vendanges s’étalaient d’août à la fin septembre et exigeaient la présence de nombreux bras, dont ceux des adolescents scolarisés (source). Ceci explique que nos chers petits semblent déjà bien emmitouflés pour un jour de rentrée.

Éducation physique pour les garçons, dans la cour de l’école. Certains ont visiblement moins d’équilibre que d’autres. Source.

La récréation des filles, sur le toit de l’école. Source.

Première leçon sur le tableau noir: Tous les jours j’apporterai en classe: un cahier de brouillon et un crayon, une ardoise et un crayon d’ardoise, un porte plume et une plume, une gomme, une règle et un buvard, […] crayon et un petit chiffon… Source
« Savoir lire a changé de sens. Jadis, on savait lire quand on était capable de lire un texte à haute voix, avec les intonations qui montraient qu’on l’avait compris. Aujourd’hui, aux yeux d’un professeur de sixième, un élève sait lire lorsqu’il est capable de prélever dans un texte les informations importantes. » Antoine Prost.
Source

L’apprentissage de l’écriture. Heureusement, les blouses sont aussi là pour éviter les tâches d’encre. Source.
« En 1930, l’objectif de l’école n’était pas l’insertion professionnelle mais le savoir en lui-même. Le plus important, c’était d’acquérir une morale républicaine ou religieuse, puis d’apprendre à lire, écrire et compter, et en dernier lieu d’entrer dans la vie professionnelle. Aujourd’hui, cette hiérarchie est inversée. » Antoine Prost. Source

Fiers porteurs de galoches, la chaussette haute et le genou cagneux, le béret vissé sur le crâne. Source.

L’élégance du premier jour. Je ne suis malheureusement pas en mesure d’identifier ce qui est écrit sur les feuilles tenues par ces petites filles. Source.

« Ah, oui, petit, ton nom est bien là! Classe de 11ème C! ». Source.