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Il y a une sorte de délicat masochisme dans ce film d’animation, dont la technique de base repose sur la broderie. Car chaque mouvement a été brodé à la main, patiemment, lentement, minutieusement. Admirez plutôt:

Les artistes Nina Paley et Theodore Gray ont fait équipe pour créer ce petit bijou intitulé Chad Gadya, sur fond sonore d’une chanson de la Pâque juive (en français Had Gadia, cliquez pour avoir les paroles).

Nina Paley est une autodidacte de l’animation brodée, ou embroidermation (ou broderimation) comme elle la nomme elle-même. Un art qui lui prend un temps fou. Elle aura passé un an et demi à réaliser les broderies pour ce film. De son côté Theodore Gray, comme il l’explique sur son blogue, a utilisé un ordinateur pour coudre ensemble les différents morceaux du film. Je vous laisse lire les explications techniques et l’utilisation du logiciel Mathematica. Au final, le film compte 516 photogrammes, cousus ensembles par 6 en 86 napperons de Pessah recouvrant les matsot.
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