Étiquettes
Le photographe allemand Peter Bialobrzeski aime se promener dans les recoins de Shanghaï, là où l’on démolit aussi vite que l’on construit, et où, au milieu des ruines, on trouve encore quelques fenêtres allumées au milieu de la nuit. Ce sont des maisons, que le photographe appelle les maisons-clou (Nail Houses): telles les clous bien enfoncés dans des planches de bois et que l’on n’arrive pas à retirer quoi que l’on fasse, ces maisons restent debout, cailloux dans la chaussure de l’urbanisation.
Ce sont des quartiers anciens et populaires qui disparaissent rapidement, pour faire place à de grands immeubles qui se ressemblent tous, et que les anciens habitants ne peuvent s’offrir.
Ce nouveau Shanghai qui se dresse aujourd’hui privilégie le côté pratique à l’héritage historique, et fait disparaître le patrimoine chinois sous des immeubles homogènes…
Pour les propriétaires des maisons-clou, leurs murs valent bien plus que tout ce que l’on pourrait leur offrir, et ils résistent face aux promoteurs autant qu’ils peuvent.