Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais le confinement, le couvre-feu, bref, l’obligation de rester chez vous, peut finir par se traduire par beaucoup d’ennui. Alors, si vous êtes un peu gourmand, et pour changer du pain que tout le monde fait ou a fait, pourquoi ne pas faire votre propre fromage de type Boursin? Histoire d’aller avec votre pain maison…
Voici une petite recette facile à faire, et déclinable à volonté.
Sur Instagram, Hannah, une boulangère très éclairée de Caroline du Nord (Blondie and Rye) fait du pain. Du bon pain possiblement, mais surtout du beau pain, qu’on dévore des yeux, et dont on sentirait presque l’odeur quand il sort du four. Certains pains sont délicatement ciselés, d’autres sont ornés de fruits et de légumes. De quoi donner envie de manger du pain, ou de mettre la main à la pâte!
Ou plutôt, des gâteaux qui ressemblent tellement à des succulentes qu’on oserait à peine y goûter… Ivenoven (basée à Jakarta) réalise des gâteaux ornées de plantes ou de fleurs réalisées avec du glaçage, si réalistes qu’on pourrait s’y méprendre. On dit qu’ils sont aussi bons que beaux, mais je n’y ai pas goûté… Le simple plaisir des yeux suffit!
Parfois, on a le droit de jouer avec la nourriture. Surtout quand le résultat est impressionnant. Le Japon a d’ailleurs une tradition en la matière, que l’on appelle mukimono, et que l’artiste Gaku manie à la perfection. La contrainte principale dans le domaine, outre la nécessaire dextérité, réside en la rapidité avec laquelle il faut travailler les fruits et légumes, faute de quoi ils s’abiment rapidement à cause de l’oxydation. Ses créations se font ainsi en quelques minutes. Et ensuite, il les mange :).
Il existe un village, et un seul, en Chine, où l’on produit depuis 300 ans des pâtes de presque trois mètres de long. Un long processus, entièrement manuel, qui prend près de 16 heures par jour, et beaucoup d’espace… Le produit est très en demande, mais de moins en moins de gens pratiquent cet art, propre au village de Nanshan. Seuls les séniors savent encore faire ces nouilles suo (qui signifie fil), et il est fort possible que la tradition disparaisse sous peu…
Une tendance récente dans le monde du sushi au Japon, que l’on nomme Nishikigoi no Sugatazushi (« sushi multicolore en forme de carpe koï »), donne envie de saliver encore plus devant ce plat (enfin, si vou aimez les sushis bien entendu). C’est tellement délicat qu’on dirait que les carpes ondulent sur le plat comme dans l’eau.
La base des sushis traditionnels est là, mais recouverte d’une fine et délicate tranche de pieuvre, taillée pour ressembler au corps d’un poisson. Actuellement, le restaurant Nishikizushi sushi shop, situé à Saiki, vend ces sushis pour 800 yen ($6.70) pièce.
Voici comment on les fait (bonus chat sur un vélo au début de la vidéo)
Le sculpteur de bonbons Shinri Tezuka est l’un des plus jeunes représentant du amezaiku, un art millénaire. Ils sont deux à Tokyo à pouvoir sculpter et peindre de telles sucettes.
Si comme moi vous aimez la nourriture japonaise, il y a cependant fort peu de chances que vous ayez pu goûter à du véritable wasabi (il est aussi peu probable que vous ayez eu du vrai thon dans votre assiette, mais c’est un autre débat, que vous pouvez lancer en commentaire), et que vous ayez eu du raifort teint en vert. Revenons à notre wasabi. Pourquoi n’en avez-vous probablement jamais mangé? Parce que sa culture est si difficile que les récoltes ne sont pas énormes et que le prix du condiment est prohibitif.
C’est ce que l’on peut découvrir dans ce reportage, réalisé au sein de la ferme centenaire Daio, à Hokata (Japon). Cultivé à la main, le wasabi prend 15 mois à pousser, et est très sensible au soleil. L’eau de source est essentielle, et doit faire entre 13 et 18°. Et bien entendu, le goût est différent, épicé au début, doux sur la fin…
Sur une suggestion de François, que je remercie pour ses idées toujours pertinentes 🙂