Le Canard Digérateur est un automate canard créé par Jacques de Vaucanson en 1738. Alors que les canards ne peuvent pas digérer du grain de céréales, ce canard mécanique cherchait à montrer comment il est possible de les métaboliser et de déféquer.
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Les trois inventions lui permirent de recevoir du roi une pension de 8500 livres, ce qui montre qu’elles avaient su faire un certain effet.

Schéma hypothétique de l’appareil digestif du canard.
Ce canard artificiel de cuivre doré boit, mange, cancane, barbote et digère comme un vrai canard. Les ailes étaient représentées, os par os, d’un mécanisme identique à ceux des vrais oiseaux. Il était possible de programmer les mouvements de cet automate, grâce à des pignons placés sur un cylindre gravé, qui contrôlaient des baguettes traversant les pattes du canard. Le mécanisme, placé dans l’imposant piédestal, visible par tous, dans le but de montrer la complexité du travail accompli.
L’automate est d’abord exposé en 1744 au Palais-Royal. Il remporte un succès immédiat. La digestion de l’animal était le principal exploit. Le dispositif permettant de simuler la digestion et d’expulser une sorte de bouillie verte fait l’objet d’une controverse. Certains commentateurs estiment que cette bouillie verte n’était pas fabriquée à partir des aliments ingérés, mais préparée à l’avance. Quel que soit le fonctionnement de cette digestion, le reste du mécanisme reste très complexe, les ailes étant par exemple reproduites os par os. Des témoignages attestent que les mouvements du canard étaient d’un « réalisme quasi naturaliste ».

Cet automate est acheté en 1840 par Georges Tiets, mécanicien, mais il brûle en 1879 lors de l’incendie du musée de Nijni Novgorod. Il n’en reste que quelques photographies du milieu du XIXe siècle.
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