La tour de porcelaine (ou pagode de porcelaine) de Nankin, également connue sous le nom de bàoēn sì (qui signifie « Temple de la Gratitude ») était une pagode bouddhiste située sur la rive sud du Yangzi Jiang à Nankin, en Chine. Elle fut détruite en 1856 lors de la révolte des Taiping.
À l’origine, elle était considérée comme l’une des merveilles du monde médiéval. La pagode était octogonale, avec une base de 25,6 mètres de diamètre. Le diamètre intérieur en était de 14 mètres, et l’épaisseur des murs atteignait 3,20 mètres. Elle était l’un des plus grands édifices de Chine, culminant à 79,6 mètres, et comportant huit étages.

La tour de porcelaine, illustration tirée de « L’Ambassade de la compagnie des Provinces Unies vers l’empereur de la Chine » par Johan Nieuhof (1665)
Chacun des étages était consacré à une divinité bouddhiste. Les tuiles de porcelaine qui recouvraient la face extérieure des murs étaient si exactement ajustées que, même vues de fort près, elles produisaient l’illusion que la tour n’était couverte que d’un revêtement de porcelaine continu.

La tour de porcelaine, illustration tirée de « L’Ambassade de la compagnie des Provinces Unies vers l’empereur de la Chine » par Johan Nieuhof (1665)
On disait que le revêtement de porcelaine de la pagode reflétait la lumière du soleil. La nuit on allumait les 140 lampes à huile de la pagode pour l’illuminer, ce qui ne nécessitait pas moins de 40 litres d’huile chaque nuit.

La Tour de porcelaine de Nankin, dans une illustration de Fischer von Erlach (1721).
La tour a été reconstruite, grâce au don d’un riche homme d’affaires chinois en 2010. La réplique a été inaugurée fin 2015, au sein d’un ensemble muséal consacré à la porcelaine.

La tour reconstruite. Photo: bbs.photofans.cn
Et à l’intérieur, on retrouve des morceaux de l’ancienne tour.
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