Le réalisateur Mathieu Stern a créé « Paris Lifelapse », une balade en time-lapse dans le cimetière du Père-Lachaise. Le cimetière a été ouvert en mai 1804, et ne compte alors que 13 tombes. L’année suivante, il n’y en avait que 44, puis 49 en 1806, 62 en 1807 et 833 en 1812. En 1817, pour redorer l’image du cimetière la mairie de Paris organise le transfert des dépouilles d’Héloïse et Abélard, ainsi que de Molière et La Fontaine. Il n’en fallait pas plus : en 1830, on décomptait 33 000 tombes. Au fil des agrandissements, il possède aujourd’hui une surface de 439 300 m2, pour 70 000 tombes, 5 300 arbres, une centaine de chats, de nombreux oiseaux et 3,5 millions de visiteurs.
Tous les cimetières ne sont pas gris… Voici celui de Chichicastenango, au Guatemala. Qui a dit que les tombes devaient nécessairement être tristes pour qu’on se rappelle les disparus?
Au milieu d’une route rurale, à Amity, Indiana, se trouve une sorte de terre-plein peu banal. Il s’agit en effet de la tombe de Nancy Kerlin Barnett (1793-1831) et se trouve là parce qu’en 1912, son petit-fils a défendu la concession funéraire lorsque les autorités voulaient déplacer le cimetière pour y construire une route. En conséquence, la route fut faite en évitant la tombe. Comme l’indique le panneau au-dessus de la sépulture, Nancy était l’épouse de William Barnett, arrière arrière arrière petit-fils de John Rolfe et Pocahontas.
Manille a connu un afflux de populations rurales, qui se sont entassées progressivement dans des bidonvilles. De gigantesques bidonvilles. L’un de ces bidonvilles se trouve être le cimetière municipal de Navotas. C’est là, au milieu des morts, des enterrements et des prières, que vivent près de 6000 personnes, hommes, femmes, enfants, parmi les os… et les déchets.
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Le Wadi-us-Salaam (La vallée de la Paix) est un cimetière islamique situé dans la ville sainte chiite de Najaf, en Irak. Comptant parmi les plus grandes nécropoles du monde, il entoure le mausolée d’Ali, où se trouve la tombe du quatrième calife de l’islam et premier imam chiite, Ali Ibn Abi Talib.
Plus de cinq millions de personnes reposeraient dans ce cimetière, dont, selon la tradition, plusieurs prophètes de l’islam (Houd, Sâlih…). Ce vaste ensemble funéraire, véritable « cité des morts », s’étend sur une surface considérable (6 kilomètres carrés).
Il est virtuellement impossible de se représenter combien de corps en décomposition et de squelettes sont entassés sous le sol, reposant les uns sur les autres au milieu d’une queue verticale qui ne fera que s’allonger.[…] Le site s’est d’ailleurs agrandi de 40 % depuis l’arrivée des troupes américaines en 2003.
Wadi Es-Salam sert de cimetière pour les musulmans de toutes les régions environnantes: l’Iran, l’Inde, le Pakistan, l’Afghanistan, le Koweït et le Liban, y inhument leurs morts. source
En 2011, la délégation Irakienne auprès de l’Unesco a proposé que le site soit inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. En effet, outre sa taille gigantesque, c’est l’un des plus ancien cimetières musulmans au monde (en usage depuis au moins 1400 ans0, il recèle le mausolée de l’Imam Ali Ibn Abi Talib, et ceux de bien d’autre prophètes, rois, princes ou sultans.
Évidemment, on est en Irak. A Najaf. Donc le cimetière a aussi vu passer récemment les conflits locaux…
En 2004, l’Armée du Mahdi et les forces américaines se sont battues durant des semaines dans les rues de Najaf, et le conflit s’est logiquement déplacé jusque dans l’immense cimetière labyrinthique. L’armée américaine a renommé les allées du cimetière avec les noms des principaux quartiers new-yorkais […]
Parce qu’il n’y a rien de mieux que de patrouiller dans un cimetière pour se faire apprécier des populations locales… Ceci dit, il est vrai que les combattants locaux utilisaient le cimetière et ses souterrains pour des trucs un peu chelou.
Voici une vidéo. Je voulais trouver des images animées, mais le mieux que j’ai pu dénicher est en arabe. Objectivement, je n’y comprends rien, donc j’espère que c’est n’est pas un machin de propagande toussa.
Le photographe Troy Paiva a pris ces photos étranges, dont s’exhale un halo de mystère et de féérie fantomatique, dans le cimetière pour animaux Presidio (San Francisco) en 2011. La nuit donne évidemment une ambiance beaucoup plus gothique, et si l’on ajoute à cela que les travaux de construction de l’autoroute impliquaient de recouvrir le cimetière d’un toit, on arrive à un rendu d’ambiance digne d’un roman de Stephen King. Ce cimetière a été établi dans les années 1950, quand les familles de militaires de la base Presidio commencèrent à y enterrer leurs animaux.