Il s’appelle Baba Avtar Singh, ou Avtar Singh Mauni pour l’état-civil. Son turban mesure pas loin de 650 mètres de long, et pèse à peu près 85 kilos une fois tous les ornements accrochés. Cela lui prend 6 heures pour l’enrouler sur sa tête.
Le Rubin Museum of Art présente depuis le 18 novembre une exposition consacrée aux voyages en Inde du photographe Steve McCurry sur les trois dernières décennies. êtres humains, paysages, monuments, toutes les couleurs prennent vie dans l’objectif de McCurry. « Peu importe l’évolution du pays, il y a quelque chose en Inde qui vous donne l’impression de remonter dans le temps » a-t-il déclaré à Time. Voici une toute petite sélection. Cliquez ici pour en voir plus.
Un jeune garçon s’enfuit dans les rue de la ville bleue de Jodhpur, Rajasthan, en 2007
Un tailleur porte sa machine à coudre lors d’une mousson, Porbandar, en 1983
Des hommes en portent un autre lors du festival Holi, Rajasthan, en 1996
Il y a dix ans, lorsqu’un tsunami s’est produit près de Chennai, en Inde, un réparateur d’appareils photos nommé Sekar a remarqué un couple de perruches mal en point sur son porche. Il a alors commencé à les nourrir, avec du riz. Les oiseaux ont commencé à nicher. Et se sont reproduits, lentement. Et puis, moins lentement. Et encore moins lentement…
Et aujourd’hui, ils sont 4000. 4000 piafs, pour lesquels il dépense près de 40% de ses revenus chaque mois.
Chaque matin, il se lève à 4h du matin et préparent des grosses gamelles de riz qu’il leur sert deux fois par jour sur des planches faites spécialement pour ça.
Le Festival de l’éléphant se tient chaque année à Jaipur. Les animaux sont drapés de tentures et de joyaux, et on leur peint la peau de divers motifs. On va jusqu’à leur faire une pédicure. Ils paradent ensuite dans les rues de la ville. On les fait également jouer au polo. Le photographe Charles Freger s’est rendu au Rajasthan pour prendre ces photos.
Dahala Khagrabari est une enclave indienne à l’intérieur du Bangladesh. Plus précisément, il s’agit d’une enclave indienne à l’intérieur d’une enclave bangladaise, elle-même enclavée dans une enclave indienne plus grande. Vous êtes perdus? Une image vaut mille mots:
Dahala Khagrabari est l’une des 102 enclaves indiennes qui parsèment la région frontalière entre l’Inde et le Bangladesh (le Bangladesh possède lui-même 71 enclaves en Inde dans la même région) au niveau du Bengale-Occidental et de la division de Rangpur, dans le nord-ouest du Bangladesh. Administrativement, Dahala Khagrabari fait partie du district de Cooch Behar, dans le Bengale-Occidental.
Dahala Khagrabari est un morceau de terrain grossièrement rectangulaire, d’environ 200 m de long sur 50 m de large. Au total, l’enclave mesure 7 000 m², c’est l’une des plus petites enclaves de cette région. Dahala Khagrabari est complètement entourée par le village bangladais de Upanchowki Bhajni, lui-même enclavé dans le village indien de Balapara Khagrabari. À son tour, Balapara Khagrabari est totalement entouré par la division bangladaise de Rangpur. Dahala Khagrabari est donc une enclave de 3e niveau, une enclave dans une enclave dans une enclave, une situation unique au monde. Dahala Khagrabari n’est distante de Balapara Khagrabari que de quelques mètres, à l’ouest. Le territoire indien principal le plus proche est distant de 12 km au nord-est.
Le terrain n’est pas habité et est utilisé pour l’agriculture. Son propriétaire est un fermier bangladais qui vit à Upanchowki Bhajni. Du fait de la complexité de ces enclaves, les gouvernements des deux pays ont annoncé, en septembre 2011, leur intention de résoudre le problème en échangeant 162 enclaves et en donnant à leur résidents le choix de leur nationalité.
New Delhi est une ville vibrante et colorée, débordant de sensations sonores et visuelles. Mais, la mondialisation est à ses portes, et avec elle disparait progressivement un art unique: celui du chant des vendeurs de rue, les pheriwallas.
Sam Sturgis, de CityLab, témoigne du projet de l’artiste Rashmi Kaleka, qui a passé les dix dernières années à enregistrer le chant de ces pheriwallas, qui vendent tout et n’importe quoi: des légumes, des verrous, du compost… Il s’agit de préserver l’identité sonore d’une ville, conquise par les centres d’achat et les banlieues.
Voici un enregistrement: un vendeur de bhel puri, un encas fait de riz, légumes et sauce.
Imaginez un peu un croisement entre un fouet et un katana, et vous obtenez l’urumi, une arme qui se porte enroulé à la taille. Ce que vous voyez ci-dessous est un combat d’art martial indien traditionnel, le kalaripayatt, où deux hommes s’affrontent avec ces urumis, et, tout de même, un paricha (bouclier).
La danse Kaikottikali est l’une des danses les plus populaires dans le sud de l’Inde, au sein des communautés hindoues du Kerala. Réalisée exclusivement par les femmes dans le cadre d’Onam, le festival des moissons, elle reste populaire auprès des femmes, qui passent des heures et des heures à se préparer pour l’occasion. La vidéo ci-dessous présente un record, officialisé par le Guiness Book: 5211 femmes, réunies par le chorégraphe Jitha Binoy, dansent devant 55.000 spectateurs au cours du festival Thanima 2015.
Il existe en Inde un village dont les maisons n’ont pas de porte. Près de 300 bâtiments, maisons, écoles, banques, toilettes publiques, qui n’ont absolument aucune porte. Les biens de valeur, l’argent, ne sont même pas cachés, ou protégés. Et si certains villageois mettent parfois un morceau de bois devant leur entrée, c’est surtout pour empêcher les animaux sauvages ou les chiens errants d’entrer. Point de sonnette, il suffit de crier un peu pour se faire annoncer.
Les habitants estiment qu’ils n’ont pas besoin de telles mesures de sécurité; leur foi en la divinité locale, Shani, vaut plus que tout verrou.
Le pouvoir de Shani serait si fort, que si un voleur commettait un méfait, il marcherait toute la nuit pensant quitter le village, mais s’y trouverait toujours au lever du jour. On dit aussi que celui qui commet un pécher est condamné à 7 ans et demi de malheur. Ben croyez-le ou non, la superstition, ça marche.
Alors, évidemment, ça fait un peu bizarre quand on arrive dans le village. Il faut pouvoir s’ajuster à l’environnement ouvert. Mais il semble qu’on s’habitue vite au sentiment de sécurité (on les comprend).
Ceci étant, on recense plusieurs vols depuis quelques années. Et quelques villageois commencent à installer des portes, même si beaucoup considèrent cela comme un blasphème.
Certains « mécréants » prétendent que s’il y a si peu de vols dans le village, c’est parce qu’il est au bout du monde. D’autres disent que la pression sociale empêchent les personnes de porter plainte. En effet, le tourisme lié à la divinité Shani est si important en termes de ressources pour la communauté qu’il ne faudrait pas casser le mythe…