Jusque très récemment, la lèpre était une maladie incurable, et qui suscitait les plus grandes peurs. Et ce, partout dans le monde. Au Malawi, comme ailleurs, les lépreux n’avaient pas le droit d’être enterrés dignement. En fait, soit on les laissait pendus à un arbre, soit on les attachait et on les jetait dans le creux d’un arbre pour y mourir. L’idée, c’était de ne pas contaminer la terre (oui je sais, c’est idiot, en plus d’être moche). Des arbres comme celui-ci:
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On mentionne de telles pratiques dans certains villages, comme à Liwonde, il y a encore 60 ans. En clair, au milieu des années 1950. Selon l’histoire locale, neuf membres d’une tribu tombèrent malades. Pour empêcher la contamination, on les ligota, et on les amena près d’un baobab en bas du Mont Chinguni. On les jeta dans le tronc creux de l’arbre, et on les y laissa mourir.
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De nos jours, « l’arbre des lépreux » est encore là. Un écriteau mentionne qu’il s’agit bel et bien d’une tombe. Et on peut passer sa tête dans un creux du tronc pour voir…
… que les squelettes des malheureux sont encore là… Photo
Tristes mentalités d’un autre âge. Via.