Le photographe Jimmy Nelson a réalisé une série de portraits de tribus nomades dont le mode de vie est en voie de disparition. J’ai déjà parlé de son travail dans un sujet sur les Drokpas notamment. Voici d’autres photographies tirées de son ouvrage « Before they pass away« .

Les Tsaatan sont un peuple turc d’éleveurs de rennes vivant dans les forêts proches du lac Khövsgöl, au Nord de la Mongolie, et jusqu’en Russie. La population actuelle tsaatan est d’environ quatre vingt familles dont la moitié vit toujours dans la taïga (les autres ont pour moitié adopté le mode de vie nomade mongole et pour l autre moitié se sont sédentarisés). « Tsaa » signifie « renne » en idiome tsaatan: les Tsaatans sont « ceux qui vivent avec les rennes », mais cette appellation est mongole, eux-mêmes préfèrent se nommer « les gens de la Taiga ». Ils sont des Touvains, peuple turc de l’Altaï.

Les rennes leur servent de source de nourriture, d’habillement et de monnaie d’échange. Peuplade nomade du Nord de la Mongolie, qui remontait vers le nord, de l’autre côté de la frontière, lors des chaleurs d’été, les Tsataan subirent une sédentarisation forcée lors de la période collectiviste, mais une partie d’entre eux reprit leur vie nomade à partir des années 1990. Animistes, leurs groupes comptent quelques chamanes.

Le peuple Mursi d’Éthiopie est un peuple semi-nomade du sud du pays, vivant à la périphérie ouest du Parc national de Mago, en bordure de la rivière Omo où vivent plusieurs peuples. C’est un des derniers peuples d’Afrique où les femmes portent encore des ornements labiaux (labret) et auriculaires en forme de disques plats, d’où leur nom de « femmes à plateau« . J’en ai parlé ici par ailleurs.

Les peuples Dassanetchs, Banna et Karo sont également des peuples de l’Omo.



Les Huli sont un peuple de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Leurs ornements capillaires servent dans le cadre des batailles.

Les Gauchos sont un peuple de gardiens de troupeaux de la pampa sud-américaine, que l’on retrouve en Argentine, au Paraguay, en Bolivie et en Uruguay. Il est apparu au temps de la colonie espagnole. Espagnol ou métis, il travaille d’abord pour son propre compte, puis, au 19ème siècle, s’allie aux armées de libération locales.


le Mustang ou Royaume de Lo est une région située dans le Nord-Est du Népal. Le territoire actuel correspond au district de Mustang (मुस्ताङ जिल्ला, mustāṅa jillā, un des 75 districts népalais), qui fut longtemps interdit d’accès aux étrangers. Aujourd’hui, les autorités népalaises autorisent l’entrée de quelques centaines de visiteurs par an.

Le Mustang serait peuplé d’environ 10 000 habitants, principalement des paysans pauvres. Le manque de perspective pousse beaucoup de jeunes à descendre dans les vallées, à Katmandou ou, plus au sud, en Inde pour chercher du travail. La structure familiale traditionnelle fait en sorte que le fils ainé hérite des propriétés, et le second est envoyé au monastère vers l’âge de 6 ou 7 ans.

Les Maoris sont des populations polynésiennes autochtones de Nouvelle-Zélande. Ils s’y seraient installés par vagues successives à partir du VIIIe siècle. Ils sont aujourd’hui plus de 670 0001 (environ 15 % de la population néo-zélandaise), auxquels il faut ajouter une diaspora de plus de 100 000 personnes dont une grande majorité vit en Australie.

La généalogie est la constante préoccupation des Maori, capables de décliner la liste de leurs ancêtres jusqu’au premier d’entre eux, migrant de la lointaine et mythique Hawaiki, vingt ou trente générations plus tôt. Selon la légende, 12 canoés transportèrent 12 tribus; et de nos jours, la plupart des Maori peuvent dire de quelle tribu ils descendent.

Les Himbas sont un peuple bantou établi au nord de la Namibie, principalement dans le Kaokoveld. Dans le désert tourmenté du Kaokoland, les pasteurs himba ont bien du mal à préserver leur mode de vie ancestral, menacé par une longue guérilla. Ils ne sont plus que quelques milliers à perpétuer une morale rude et frugale fondée sur la présence éternelle des morts, incarnés dans leurs troupeaux. Leur passion pour la beauté corporelle en fait aussi d’admirables témoins d’une Afrique australe qui, désormais, s’efface.
Traditionnellement les Himbas se teignent la peau en rouge avec une pommade réalisée à base de graisse animale et de poudre d’hématite. Cet onguent leur permet de se protéger de l’ardeur du soleil, de la sécheresse de l’air, des insectes. Les Himbas, hommes et femmes, sont vêtus d’un simple pagne en cuir et se fabriquent des sandales avec des pneus de voitures.
Actuellement des collectivités s’organisent pour gérer le bétail et le tourisme qui peut représenter un revenu appréciable car de nombreux touristes viennent visiter les villages Himbas. Il existe des écoles mobiles, dans lesquelles les enfants apprennent l’anglais. La culture Himba a su garder son originalité en dépit des pressions extérieures et a une chance de survie à condition d’adopter des formes de développement durable.
Je vous laisse regarder le
reste des photographies ici.