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Les maisons troglodytiques sont des habitations creusées dans la roche tendre de type calcaire, mollasse, tuffeau, grès, ou s’appuyant sur des failles ou grottes naturelles dans les falaises. Troglodyte vient du latin troglodyta, lui-même du grec ancien τρωγλοδύτης, de τρώγλη : « caverne », et δύειη : « pénétrer dans », « plonger ». (Source : wikipedia)
Au début du siècle, on en comptait en France encore quelques dizaines de milliers. Dans les années 1960, il semble que vingt-cinq mille troglodytes (on dit troglodyte pour désigner la maison ou la personne qui y habite, c’est un nom et non un adjectif) vivent en France. Aujourd’hui ? Difficile à dire, quelques centaines ou quelques milliers peut-être, dont un bon nombre en Anjou et en pays de Loire, où ils constituent une forme d’habitat courant, encore aujourd’hui, que ce soit en tant que résidence permanente ou secondaire. Ce type d’habitation est apparu à la fin du néolithique et s’est développé pendant les invasions normandes aux 9ème-10ème siècles.
Et comment on fait ça?
La technique la plus simple consiste à creuser horizontalement le flanc d’une falaise (pour un exemple fameux, se référer à Petra). Les raisons qui ont pu amener les hommes à préférer ce type d’habitation sont essentiellement techniques (absence de végétaux et de bois de construction) ou climatiques (climat aride ou continental), parfois culturelles ou stratégiques. Les communautés troglodytiques ne se sont cependant maintenues que dans le pays où cette architecture répondait aux contraintes du climat.
Ci-dessus, la Khazneh de Petra, tirée de Wikipedia.
Et vivre dans un troglodyte, c’est bien?
Les avantages d’un troglodyte sont nombreux ; thermique tout d’abord : la température y est à peu près constante, même si elle varie selon que le troglodyte a une façade exposée au soleil, qu’il est enterré, selon son épaisseur, etc. C’est un habitat certes rustique, mais tout confort, et au charme particulier. Les troglo peuvent également servir de champignonnières, de caves, d’atelier mais forment aussi de véritables hameaux avec manoirs et chapelles; on a aussi bâti des châteaux, comme le Château de Brézé et son impressionnante forteresse souterraine. En plus, tout est permis pour ce qui concerne l’aménagement. Besoin d’une nouvelle chambre ou d’un placard ? Il suffit de creuser. C’est pas génial?
Concrètement, un troglo, ça donne ça:
Maison troglodytique à Amboise.
Et à l’intérieur, c’est comme ça:
Hôtel à Saint Chamas
Salle de séjour d’une maison troglodytique, vallée du Cher, via
C’est un habitat qui retrouve une certaine popularité de nos jours, comme on peut le lire sur Cyber Archi.
Quelques exemples:
Ci-dessus, le village troglodytique de Rochemenier, en Loire Atlantique (tout près de Doué-le-Fontaine pour ceux qui connaissent). Pour plus de photos, se rendre sur ce site, et si vous souhaitez le visiter, consulter le reste du site internet de Rochemenier.
Village de Setenil de las Bodegas, en Andalousie.
Quelques liens pour finir:
- Un album photo de troglo sur l’Internaute.
- Un blog avec des conseils pour la rénovation et l’entretien d’un troglo.
- Habiter autrement, parce qu’un toit, ça peut être autre chose que 4 murs en béton entre deux voisins plus ou moins audibles.