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Comment se passe une journée estivale pour un loup? Chasse, siestes, et pêche à l’occasion. On s’en doutait un peu me direz-vous, mais c’est toujours intéressant d’en avoir une confirmation empirique. Et c’est ce qu’on fait des chercheurs en accrochant une caméra au cou d’un loup du Minnesota, dans le cadre du projet de recherche Voyageurs Wolf Project. Ce projet s’intéresse à ce que chassent les loups en été, et où se situent les terriers des loups dans le Parc national Voyageurs.

On sait qu’en hiver, les loups chassent en meute et s’attaquent à de grosses proies, comme des cerfs, ou des élans. Quand le printemps revient, alors que la nourriture commence à être plus abondante et que les louveteaux naissent et grandissent, les loups se séparent de la meute et redeviennent solitaire. Ceci rend leurs déplacements plus difficiles à suivre.

C’est ainsi que des chercheurs de l’Université du Minnesota ont équipé un loup, surnommé V089 (il faut croire que les chercheurs ne sont pas très créatifs quand vient le temps de nommer un individu), d’une caméra-vidéo autour du cou, qui non seulement filme tout au long de la journée (30 secondes à la fois, pour avoir 7 minutes de film par jour). L’objet permet également de suivre les trajets du loup grâce à un GPS. Le collier est programmé pour se détacher automatiquement au bout d’un certain temps, afin que les chercheurs puissent le retrouver sans avoir besoin de s’approcher à nouveau du loup.

On a ainsi pu voir qu’un loup, finalement, ça dort beaucoup, et que ça pêche du poisson de rivière (parce que c’est malin un loup, ça se place à côté d’un barrage de castor, et ça attend qu’un poisson se coince dedans!).

On croyait auparavant que la pêche était un comportement anormal ou hyperlocalisé (comme pêcher du saumon en Alaska ou au Canada, quand le poisson remonte les rivières). Mais il semble bien que les loups apprennent à pêcher peu importe l’environnement ou la meute. Une espèce intelligente (on le savait) et qui sait s’adapter (on s’en doutait).

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