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De nos jours, il suffit d’un appel ou d’une commande sur Internet pour qu’un repas vous soit livré 30 minutes plus tard. Mais au Japon, c’est le genre de service qui était offert, sous une forme quelque peu différente, depuis le 18ème siècle. Cela s’appelle Demae, ce qui signifie littéralement « aller au-devant de ».

soba-delivery-5Demae était un service réservé aux Daimyo, les nobles japonais, qui pouvaient se permettre d’envoyer leurs serviteurs passer commande. Au fil des ans, la pratique est devenue plus abordable. Et l’une de ses formes les plus populaires était la livraison de soba, (蕎麦), un mets japonais constitué de pâtes de sarrasin. Avec les udon et les rāmen, elles sont les pâtes les plus consommées au Japon.

soba-delivery-1Les soba, plat économique s’il en est, étaient livrées sans perdre de leur saveur ou leur apparence. Alors, évidemment, à l’époque, il n’y avait pas de téléphone pour passer commande. Les livreurs possédaient donc une technique (que l’on voit dans les photographies) redoutable, qui permettait (et permet encore aujourd’hui) de transporter un empilement de plats sur une bicyclette. Ils se déplaçaient ensuite sur les endroits où leurs clients étaient nombreux (comme les campus universitaires). Et certains de ces commerces sont encore en activité de nos jours!

soba-delivery-2Ci-dessus, la deuxième génération des propriétaire de Sunabahonten, un restaurant de soba encore en activité en 2015 (et ce, depuis 1923).

soba-delivery-21Ci-dessus, au milieu, Asamatsu Miyakawa, le propriétaire de Kakinokizaka Sarashina à Tokyo. La photo a été prise en 1939, alors qu’il effectuait une livraison à l’Université Métropolitaine de Tokyo.

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