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Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, ce sont plus de 3.5 millions de personnes qui ont été déplacées vers les pays voisins, comme la Turquie, le Liban, la Jordanie, l’Irak. Ces pays, débordés par le nombre de réfugiés, ont ouverts des camps temporaires, avec l’aide des Nations-Unies. Et comme souvent dans la situation, le temporaire est en train de devenir durable. Prenez par exemple le camp de Zaatari, à 10km à l’est de Mafraq en Jordanie. Sur plus de 3km², c’est devenu le deuxième plus grand camp de réfugiés derrière celui de Dadaab au Kenya. Depuis son ouverture en juillet 2012, ce sont plus de 430.000 réfugiés qui y sont passés, et 83.000 y vivent en permanence. Ceci en fait la quatrième ville de Jordanie.

zaatari-refugee-camp-14Le quotidien y est difficile, comme on peut l’imaginer. Mais les réfugiés s’y sont adaptés. Des entrepreneurs y ont établi près de 3000 commerces et échoppes, et y vendent provisions, robes de mariées, téléphones cellulaires, etc. On y trouve même une agence de voyage et un service de livraison de pizza. Le ministère jordanien du commerce envisage désormais de légaliser ces boutiques.

zaatari-refugee-camp-4Comme toute ville, Zaatari connait son lot de problèmes urbains. Des gangs opèrent à travers le camp, et les femmes sont particulièrement vulnérables face aux diverses formes de violence. Un poste de police installé dans le camp s’est tout simplement volatilisé en une nuit, après que les habitants en eurent emporté les briques pour assurer les fondations de leurs propres demeures.

zaatari-refugee-camp-16Quand le camp a été raccordé à l’électricité, et que des lampadaires ont été installés, les habitants ont tiré des fils pour alimenter leurs propres demeures (on serait tentés de dire que c’est tout de même un peu normal).

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