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Les oiseaux mécaniques, dont le principe de fonctionnement est connu depuis l’Antiquité, sont l’objet d’une production de très grande qualité dans les ateliers de Blaise Bontems. Celui-ci est passionné par la taxidermie et le chant des oiseaux depuis sa jeunesse. Après avoir été formé aux techniques de l’horlogerie, il  conçoit de magnifiques oiseaux mécaniques pourvus d’un habillage de plumes et d’un mécanisme d’une grande virtuosité, permettant le mouvement et le chant.

Cage à oiseaux de la marque Bontems, Paris, vers 1890. Musée Baud, L'Auberson.

Cage à oiseaux de la marque Bontems, Paris, vers 1890.
Musée Baud, L’Auberson.

Rare cage en bronze doré à trois oiseaux chanteurs, à 8 pans coupés, ornés de plaques de porcelaine à décor polychromes de scènes du XVIIIè dans l'esprit de Sèvres. Source

Rare cage en bronze doré à trois oiseaux chanteurs, à 8 pans coupés, ornés de plaques de porcelaine à décor polychromes de scènes du XVIIIè dans l’esprit de Sèvres. Source

Blaise Bontems améliore le mécanisme du chant et s’installe rue de Cléry en 1849, sous le titre d’«inventeur et fabricant d’oiseaux mouvants et chantants adaptés sur pendules, groupes et tableaux». C’est à l’époque un objet de luxe. Le client a le « choix entre l’espèce de volatile, le ramage, les mouvements, le plumage et différentes sortes de feuillages et de fleurs. Diffusées par les expositions, ses pièces séduisent une clientèle huppée et internationale, jusqu’à la reine Victoria elle-même.  (source)

Le mécanisme du chant est relativement simple: un soufflet à double effet, actionné par un moteur à ressort, envoie de l’air dans un réservoir à pression. Celui-ci injecte l’air par l’intermédiaire d’une soupape dans un sifflet à l’intérieur duquel coulisse un piston commandé par une came. Une deuxième came commande la soupape d’admission d’air du réservoir dans le sifflet. La combinaison de ces deux fonctions donne le chant de l’oiseau.

Les oiseaux sont très réalistes: Bontems faisait une armature d’oiseau sur laquelle étaient déposées de véritables plumes (je vous laisse réfléchir sur l’ironie de tuer des oiseaux pour en faire des versions mécaniques, mais je crois que le 19ème siècle ne se posait pas la question). Voici deux exemples d’oiseaux en action:

Sur une suggestion de François